L’imprimerie Peau joue sur la qualité et le service

  

Tout de bois vêtue, dans la zone industrielle de Berd’huis (Orne) le look contemporain de l’imprimerie Peau impressionne, tant par son esthétique que par l’ancrage solide de ses bâtiments.

À l’intérieur, la sensation reste la même : solidité alliée à une fantaisie sans faille, ouverte sur le monde. C’est sans doute du fait de son histoire que l’entreprise propose ces deux facettes.

Née à Bellême en 1954 par la volonté de Martial Peau, l’entreprise est devenue SARL en 1975 avec la participation des deux fils du fondateur. Elle repose depuis 2000 sur l’association de six salariés, dont Guillaume Sauget devenu président en 2008. En 2013, l’entreprise retourne dans l’Orne, à Berd’huis, et compte aujourd’hui 45 salariés.
La diversité

« Le secteur d’activités de l’imprimerie Peau se veut très diversifié », commente Guillaume Sauget. C’est ainsi que l’entreprise propose ses services aussi bien dans le secteur de l’impression offset que dans celui du numérique. Autre spécificité : si l’imprimerie travaille principalement pour des entreprises pharmaceutiques, elle n’hésite pas à faire profiter de son savoir-faire des partenaires divers, tels que compagnies de voyages haut de gamme, immobilier de luxe, voitures de grand standing (Jaguar, Rover…), institutions culturelles prestigieuses (musée du Louvre), etc.
Le président de l’entreprise avoue toutefois son net penchant à favoriser les artistes. « Avec nos machines très performantes et notre haute qualification, nous pouvons aussi bien exécuter des commandes à exemplaire unique qu’à des dizaines de milliers de copies, imprimer sur toutes sortes de supports tels que bois, parpaing, carrelage, plastique, tissus… Comme aussi aider ceux qui n’ont pas de très gros moyens ». Il l’admet naturellement : « il y a un grand plaisir à se constituer une vitrine culturelle ».
De la valeur ajoutée

C’est ainsi que les toiles de 4 m sur 1,2 m de Hiroshige Kagawa, peintre japonais qui exposera à Mortagne, lors de la rétrospective de la catastrophe de Fukushima à partir du 11 mars, sont reproduites en impression numérique, dans les ateliers de l’entreprise Peau, avec une machine… japonaise.

Un cadeau que l’entreprise fait avec enthousiasme aux onze artistes qui ont entrepris cette commémoration. « Il s’agit d’une valeur ajoutée, d’un travail en finesse. Il faut anticiper : les messages par le biais du papier ont fait leur temps. Il faut des messages personnalisés ».
Des messages ? L’entreprise en diffuse en masse : c’est ainsi que ne cédant pas à la morosité ambiante, elle n’a pas hésité à acquérir une nouvelle presse offset avec huit couleurs en ligne, en cours de montage à l’heure actuelle, et qu’elle met en place un projet d’extension qui fera passer l’entreprise de 2 500 à 3 000 m2.
Quant à l’écologie, elle est au coeur de l’imprimerie puisque l’entreprise est engagée en matière de développement durable (un arbre coupé, un autre replanté, usage d’encres végétales, etc.). Cela ne l’empêche pas de participer au développement de l’école du village en lui offrant des marelles imprimées en couleur.
Le jeu en vaut sûrement la chandelle puisque l’entreprise enregistre, pour l’année 2015, 100 nouveaux clients qui, en plus, « sont tous fidèles ! »

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En achetant Colis Privé, Amazon fait de l’ombre à La Poste

  
Amazon devrait annoncer sous peu l’acquisition de 100% du capital de Colis Privé, d’après Le Monde. En 2014, le distributeur américain s’était déjà offert 25% de cet opérateur de livraison « du dernier kilomètre ». Les autres livreurs d’Amazon (La Poste ou UPS) le resteraient : c’est une bonne nouvelle pour les clients, car Colis Privé a une réputation catastrophique.

Un tour sur les réseaux sociaux permet de juger de la qualité des services de cet opérateur : on reproche à Colis Privé du retard dans les livraisons ou encore un service client en dessous de tout… Si cette acquisition devait être finalisée, Amazon devra faire en sorte d’améliorer très sérieusement le service et l’image de marque de ce livreur.

Colis Privé a néanmoins quelques atouts : l’opérateur livre plus de 35 millions de colis chaque année en France, ses trois entrepôts (Lyon, Orléans et Lille) sont situés non loin des propres dépôts d’Amazon ; surtout, cela offre à Amazon une plus grande souplesse pour les livraisons dans l’Hexagone — et surtout, d’abaisser encore les coûts pour cette étape cruciale de l’« expérience » client. Au vu de l’image désastreuse de Colis Privé, il est plus prudent pour Amazon de ne pas griller les étapes.

Cette acquisition en cours est en tout cas de nature à modifier profondément le paysage de la livraison en France. « Amazon est notre premier client. Il est en train de devenir notre concurrent », a convenu le patron de La Poste, Philippe Wahl, le 23 février. On n’en est pas encore là, mais Amazon prépare le terrain.

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Ces dirigeants qui ont fait un burn out

  

Les chefs d’entreprise portent sur leurs épaules un poids considérable et peuvent facilement basculer dans un état dépressif dangereux pour leur santé et pour leur business. Pourquoi ces dirigeant font-ils un burn-out ?

Pourquoi les patrons n’avouent-ils jamais leur burn-out ?

Pour la première fois, l’observatoire Amarok livre, propose une étude sur le burn-out des dirigeants ou ce qu’on appelle la « dépression patronale ». Dans cette étude, les résultats montrent que, sur 350 dirigeants de PME, plus de 10% présentent de grands risques de burn-out. Pourtant, il n’existe aucun témoignage, si ce n’est anonyme, sur cet état dépressif qui met à terre le moral et la persévérance des dirigeants.
Les modèles patronaux dans le monde sont aujourd’hui très médiatisés : Bill Gates, Michel Dell, Steve Jobs, Donald Trump, Prince el Walid, etc. Cette médiatisation véhicule une image indestructible du patron qui puise sa force dans un état mental et psychologique très fort. Si le dirigeant a le droit d’échouer, il n’a certainement pas le droit de « craquer » mentalement parlant.
Ce sont là les nouveaux diktats de l’univers professionnel. L’échec est même perçu comme une seconde force, comme l’occasion de rebondir en ayant appris de ses erreurs. La dépression est une toute autre histoire. C’est même la ligne à ne pas franchir, au risque de ternir son image voire celle de son entreprise. Elisabeth Guillaumond, désignée Top Manager de l’année à la tête de Fabrix et spécialiste de la menuiserie aluminium à Poitiers, avoue flirter avec le burn-out depuis ses débuts. Cette patronne de PME fait bien partie des rares à aborder ce sujet qui reste tabou.
Quelles sont les causes psychologiques du burn-out ?

Les causes psychologiques du burn-out patronal sont plus nombreuses qu’on ne le croit :

-le désir d’excellence caractérise les patrons trop acharnés sur leur travail. Ce profil de chef d’entreprise refuse tout type d’échec même partiel. Citons alors l’exemple de Bernard Loiseau, le premier chef cuisinier côté en bourse. Il finit toutefois par se donner la mort en 2003 suite à une rétrogradation de 19/20 à 17/20.
– le refus de nuire aux autres même si cela est parfois nécessaire pour l’entreprise. Devoir licencier des salariés est souvent vécu avec beaucoup d’amertume et de remords. C’est le cas d’Arnaud Dupuis qui a dû licencier 300 employés sur 600 et a fini avec une sévère dépression qui l’a contraint à 6 mois de repos intensif.

Quelles sont les causes physiques du burn-out ?

La première cause physique du burn-out est de toute évidence : le manque de sommeil. Mais il reste difficile de déterminer s’il s’agit de la cause ou d’une conséquence. En effet, les patrons ont tendance à dormir moins pour pouvoir travailler plus. Malheureusement, le manque de sommeil atténue l’attention et l’efficacité nécessaire à l’accomplissement du travail.
Dormir moins (ou mal) crée chez le patron une fatigue chronique qu’il ne pourra jamais gérer à long terme et qui aura de très mauvaises répercussions sur son travail. Dans son rôle de leader, le chef d’entreprise doit jouir d’un esprit vivace, d’une capacité à réagir au plus vite et à trouver des solutions. En cas de fatigue chronique, ce sont toutes ces facultés qui sont touchées.

A savoir : Cela peut sembler paradoxal, mais prendre le temps de se reposer et de se faire plaisir est la clé de réussite entrepreneuriale. Pour éviter le burn-out, il faut absolument s’organiser et se détacher émotionnellement des soucis professionnels. Ou du moins essayer de le faire… jusqu’à ce que ça devienne naturel !

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