Heineken, Danone, Unilever, Henkel pourquoi ils communiquent sur les sites d’Auchan

La toute récente régie publicitaire d’Auchan, Imedia Center, a déjà testé de nombreux dispositifs sur ses sites marchands avec plusieurs marques de produits de grande consommation. Certaines d’entre elles sont venues apporter hier leur témoignage, chiffres à l’appui, auprès d’un parterre d’industriels. Zoom sur ces retours d’expérience.

Ce jeudi 26 janvier, la fine fleur des marques de grande consommation avait rendez-vous avec la régie publicitaire d’Auchan, Imedia Center. Parmi les auditeurs, les mastodontes du secteur ont répondu présents, parmi lesquels Nestlé, Mondelez, Coca-Cola, SCA (Nana, Demak up…) ou encore Moët-Hennessy. Tous sont loin d’être indifférents à ce phénomène récent des distributeurs qui montent leur propre régie (Carrefour, Auchan en 2016 et bientôt E. Leclerc). Mais quel est l’intérêt, pour ces fournisseurs, de se tourner vers ces nouveaux acteurs ? Pour les convaincre du bien-fondé de sa structure, la jeune régie pub d’Auchan, lancée en juin 2016 par Sandrine Clion, a fait venir plusieurs marques qui ont communiqué sur les sites du distributeur. Compte rendu de ces cas clients.

Heineken mise sur la periode de l’Euro pour faire bondir ses ventes en ligne

Si Heineken ne pouvait pas prétendre à un partenariat lors de l’Euro 2016, la griffe de bières voulait pour autant profiter de la compétition : « Pour nous, les mois de juin juillet et aout sont synonymes de pics de vente», explique Aurélie Chupin, responsable e-commerce chez Heineken. Au total ,21 pays étaient célébrés sur les packagings de la marque néerlandaise. Pour mettre en avant cette gamme éphémère, la griffe verte a communiqué sur le site drive d’Auchan : « Nous avons mis en place un dispositif intégré dans le site et dans le e-rayon boissons. Sous à théâtralisation à l’écran, des références et des articles Heineken étaient à la vente sur le même écran » détaille Karine Brana, directrice associée de Storetail. Un dispositif dont se réjouit la marque de bière : du 21 juin au 4 juillet, cette mise en avant a été vue 500 000 fois ; les ventes ont quant à elles été multipliées par 8,6 durant cette période sur le fond de rayon. 

SKIP ET SUN RHABILLENT LEUR E-RAYON

Les marques Skip et Sun, toutes deux dans le giron d’Unilever, ont imaginé avec Storetail un habillage du site drive en fonction des références disponibles dans chaque magasin Auchan. Avec un enjeu double : augmenter le panier moyen et générer des volumes de vente additionnels. Mission accomplie : en incluant le dispositif (en image ci-dessous) dans le parcours client en fonction de mots clés sélectionnés en amont et recherchés par l’internaute (« lessive », « produit vaisselle »…) et lors de la navigation dans ces catégories de produits, la campagne, qui a duré trois semaines, a permis d’écouler 13 fois plus de stocks. La conversion a quant à elle été multipliée par 1.8 (Les achats des foyers exposés ont été comparés avec ceux des foyers non exposés)

Dispositif Skip sur Auchan drive :


L’OPÉRATION SÉDUCTION D’EVIAN À DESTINATION DES JEUNES MAMANS
Pour développer les achats d’impulsion, Evian (groupe Danone) s’est appuyée sur une technologie développée par Storetail pour recréer en ligne les animations commerciales, que LSA vous détaille ici. Cette opération, menée du 19 octobre au 22 novembre 2016, a permis de bien identifier les jeunes mamans et de doubler leurs ventes sur ces bouteilles d’eau .
illustration de la mécanique déployée par Evian:


Jackpot pour Diadermine, qui parie sur des clients joueurs
Henkel a conduit une réflexion pour recommander les bonnes marques de cosmétiques en fonction du profil des consommateurs observé sur les sites d’Auchan. Le groupe a également élaboré un contenu éditorial pour la marque afin d’aider à l’activation des ventes. Mais l’aspect le plus original réside à la fin du parcours shopper. Ici, en fonction des références disponibles dans chaque point de vente, les clients se sont vus proposer un jeu alléchant sous réserve d’acheter un produit déterminé de la gamme Diadermine : Les clients ont eu le choix de participer à un jeu pour avoir une chance sur 50 de remporter leur panier de courses. La marque a travaillé sur ce sujet avec Lucky Cart, société spécialisée dans les promotions aléatoires.
Les chiffres attestent de la réussite de ce déploiement : en trois semaines 400 000 internautes ont visionné la campagne, qui a engendré des ventes multipliées par 5,65. La part de marché a augmenté de deux points sur la période P13 2016 (soit les trois dernières semaines) durant la campagne.
Visuel de la mécanique proposée par Diadermine: 


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Investissement. Près de Saint-Brieuc, Roto Armor fait forte impression

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Basée à Plouagat dans les Côtes d’Armor, l’imprimerie Roto Armor garde un chiffre d’affaires stable malgré les mutations du secteur. En 2017, elle va investir dans une nouvelle machine pour imprimer sur d’autres supports que le papier.

Naissance en 1989

C’est le tumulte. Les coups de klaxon des chariots élévateurs et le vacarme de la nettoyeuse résonnent dans un gigantesque hangar en tôle. Pendant que deux rotatives tournent à toute vitesse. À Plouagat près de Saint-Brieuc (Côtes d’Armor), l’imprimerie Roto Armor couche sur le papier des centaines de millions d’exemplaires commerciaux et marketing chaque année.

Un lieu chargé d’histoire. « On est les petits-enfants du Petit Écho de la mode, raconte Franck Communier, le président de Roto Armor. Comme il était à l’étroit à Châtelaudren, il a racheté des terrains et a construit ce bâtiment. Il y a eu plusieurs cessions et rachats qui ont échoué… Jusqu’en 1989, quand un ex-cadre du Petit Écho, Jean-Paul Turban, a créé Roto Armor. »

Rotative à 3 millions d’euros en 2013

En 2007, Franck Communier, Franck Le Gonidec et Bruno Le Page prennent la relève. « En 2013, nous avons investi 3 millions d’euros dans une rotative 16 pages »,précise Franck Communier. Une impressionnante machine qui « permet d’imprimer 16 pages A4 par tour machine : des grands formats à forts tirages », explique Pierre-Yves Le Brun, technico-commercial.

Commence alors une saisissante série d’opérations. Les bobines de papier – de plus de 500 kg chacune – sont déroulées puis imprimées, en passant dans différents compartiments de couleur. L’aventure ne s’arrête pas là. Le papier est séché, plié puis rogné. Dernière étape : les documents sont filmés, protégés et chargés par un transporteur. Avant d’être dispersés dans toute la France.

 

40% du chiffre d’affaires dans l’Ouest

Si Roto Armor est une petite imprimerie à l’échelle de l’Hexagone, l’entreprise de 45 salariés s’est fait une place sur le marché national. « Nous travaillons avec le secteur automobile, les banques, la restauration rapide, le tourisme… », détaille le PDG.

Sans pour autant délaisser le marché local. Depuis 2011, l’entreprise fait partie de l’association Produit en Bretagne. Son but : « Faire travailler des gens localement. » Et Pierre-Yves Le Brun d’ajouter : « Avant 2013, seulement un quart de notre chiffre d’affaires était issu du grand Ouest. Aujourd’hui, on doit être à un peu plus de 40 %. »

Comme toutes les imprimeries, Roto Armor doit faire face à la crise du papier. « Certains clients n’éditent plus leur journal, indique Franck Communier. La difficulté, c’est d’être présent sur tous les supports. »

 

Une nouvelle machine à un million d’euros en 2017

Malgré ces mutations, son chiffre d’affaires reste relativement stable, « autour d’environ 10millions d’euros ». La raison ? L’investissement. « En 2017, on a prévu d’investir un peu plus d’un million d’euros sur du matériel feuille à feuille, annonce-t-il. Cela permettra de renforcer notre présence dans le grand Ouest et d’imprimer sur d’autres supports, comme du PVC, pour faire du packaging par exemple. »

Un moyen de conquérir de nouveaux marchés et d’être à la pointe de la technologie. Pour être toujours plus compétitif.

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Google travaillerait sur un smartphone Pixel plus abordable

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En 2016, Google a créé la surprise en lançant les smartphones Pixel. Comme la firme de Moutain View doit en partie la popularité de son système d’exploitation Android aux constructeurs qui utilisent celui-ci (Samsung est le numéro un), on ne pensait pas qu’il pourrait lancer ses propres mobiles et devenir concurrent de ces entreprises.

Pourtant, c’est ce qu’il a fait. Le Pixel et le Pixel XL sont des smartphones haut de gamme de marque Google. Et d’après certaines sources, ils se vendraient même très bien.

Evidemment, les ventes de ces smartphones n’atteignent pas encore celles de Samsung ou Apple, surtout que les Pixel ne sont pour le moment pas disponibles dans le monde entier. Mais certains médias indiquent que l’offre aux Etats-Unis ne suffit plus pour satisfaire la demande.

On ne s’étonnera donc pas si la firme de Mountain View envisage déjà de sortir de nouveaux modèles. Et comme les rumeurs vont vite sur le web, quelques informations non-officielles sur les plans de Google sont déjà évoquées.

C’est le site web très spécialisé 9To5Google qui a dévoilé ces informations. D’après celui-ci, Google serait en train de concevoir le « Pixel 2 ». Il travaillerait en particulier sur des améliorations pour le capteur de photos, pour le processeur et il entendrait également rendre la seconde génération de smartphones waterproof.

Mais le plus intéressant est que Google aurait aussi des prototypes pour le « Pixel 2B ». Celui-ci pourrait arriver avec ou après le Pixel 2 et sa particularité serait qu’il ciblera a priori les marchés émergents.

A l’instar d’autres constructeurs, Google serait disposé à faire quelques concessions sur les caractéristiques afin de proposer quelque chose de plus abordable. Et avec un tel mobile, la firme de Moutain View entrerait dans un marché dominé par les constructeurs chinois comme Xiaomi.

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