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Mikael Naud

Monoprix veut défier Google et Amazon dans le e-commerce

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Monoprix a ouvert un premier entrepôt dédié au e-commerce, à Gennevilliers, pour développer les commandes en ligne. Le digital sera le chantier numéro 1 du futur patron, toujours inconnu.

Chez Monoprix, les équipes attendent. Suite à la démission du PDG Stéphane Maquaire, qui s’en va chez Vivarte, la question de la gouvernance n’est toujours pas réglée, et le poste à pourvoir à partir du 8 mai, toujours à prendre. Selon nos informations, Jean-Charles Naouri, PDG de Casino, maison mère de Monoprix, aurait fait savoir aux chasseurs de tête qu’un profil issu d’une grande entreprise digitale ne lui déplairait pas. Et pour cause, Internet est le chantier numéro 1 pour Monoprix en 2016. C’est une enseigne qui roule. En 2015, elle affiche « une croissance continue des ventes alimentaires », et « une bonne performance des ventes textile et maison », selon les résultats annuels présentés par Casino le 9 mars. Chacun de ses formats (Monoprix, Monop’Daily, Monop’beauty, Monop’Station, Naturalia…) se targue d’une « rentabilité élevée ». Cette dernière est tenue secrète depuis le rachat de Monoprix par Casino en 2013, mais, selon un ancien cadre, ses profits contribueraient jusqu’à 80% du résultat net du groupe en France!

Lutter contre Google et Amazon

Bref, Monoprix, souvent présenté comme la poule aux oeufs d’or de Casino, se porte bien. Mais dans un monde de la distribution en perpétuelle évolution, que les géants d’Internet regardent d’un oeil de plus en plus attentif, hors de question de se reposer sur ses lauriers. Amazon et Google ont déjà lancé tous les deux un service de livraison de produits frais à domicile. Il n’est pas encore disponible en France, mais pour combien de temps? « Amazon ne nous inquiète pas », assure Stéphanie Buret-Cruiziat, directrice e-commerce de Monoprix, « mais il relève les standards du marché et nous pousse à être bons. » Monoprix refuse de dévoiler son chiffre d’affaires en ligne, se contentant de rappeler que le site représente le premier magasin de l’enseigne. Mais il ne fait aucun doute que le distributeur doit accélérer sa mutation digitale. Cela tombe bien, sa rentabilité lui offre les moyens d’investir.

Premier entrepôt spécial e-commerce

Ce vendredi 18 mars, l’enseigne a donc dévoilé son premier entrepôt dédié uniquement au e-commerce, ouvert le 19 janvier. Réparti sur 7.000 mètres carrés, à Gennevilliers (92), il permettra désormais d’expédier les commandes réalisées sur Internet soit dans les 9 magasins rattachés, soit à domicile pour les clients des environs. Les avantages de la livraison à domicile, amenée à monter en puissance, sur celle en magasin: pas besoin de se déplacer, pas de limite de poids pour le panier, pas de rupture de stocks, une plus grande flexibilité horaire, et une gamme de produits plus large.

La procédure pour recevoir ses courses chez soi? En arrivant sur le site de Monoprix, totalement remis à neuf le 8 décembre, l’internaute entre son adresse. S’il habite près de Gennevilliers, par exemple dans le 17ème arrondissement de Paris, on lui propose de choisir son créneau de livraison, de 7h à 21h en semaine, ou sur une plage plus réduite le week-end. En revanche, s’il se situe hors de la zone de couverture, par exemple à Toulon, le client est invité à choisir le retrait en magasin (Click&collect). « Avec cet entrepôt, nous couvrons une grande partie des Hauts-de-Seine », explique Stéphanie Buret-Cruiziat. « Progressivement, nous envisageons de couvrir d’autres zones. Nous allons étudier ce modèle et nous serons très enclins à en ouvrir d’autres si cela fonctionne bien. »

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150 à 200 commandes par jour

Ouvert il y a deux mois quasiment jour pour jour, l’entrepôt n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Seules 150 à 200 commandes partent chaque jour, alors que pour rentabiliser les frais de fonctionnement, il faudrait en compter au moins 1.000. Quant aux préparateurs, on n’en croise que quelques uns sur place: ils sont une quinzaine au total, contre une cinquantaine attendue à termes. En déambulant dans les allées, José Mmadi, directeur du lieu, dépasse plusieurs rayons vides, mais rassure tout de suite: « Nous sommes en phase de rodage, les espaces vides sont en attente de nouveaux produits ». Pas de doute que ce fin connaisseur de la distribution saura oeuvrer pour les remplir. Avant d’être recruté pour diriger l’entrepôt de Gennevilliers, au sein de Log’online, la filiale e-commerce de Samada (la branche logistique de Monoprix), il a travaillé plus de deux ans chez Chronodrive. Rachetée par Auchan, cette entreprise née en 2004 n’est autre que… le pionnier français du drive. Et donc spécialiste de la livraison alimentaire.

José Mmadi, directeur de l'entrepôt de Monoprix à Gennevilliers

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L’ouverture en France de Costco encore retardée

   

Le distributeur américain vient de le confirmer à Linéaires : il faudra encore patienter jusqu’au printemps 2017 pour découvrir le premier Costco implanté sur le sol français.


Le projet est programmé à Villebon-sur-Yvette (91). Le président de Costco Wholesale France, Gary Swindells, n’a jamais caché qu’il avait au départ mal anticipé le parcours du combattant qui l’attendait en France : règles administratives tatillonnes, recours systématiques des concurrents.


Un premier dossier, à Bussy-Saint-Georges (77), a déjà fini par lui être refusé en 2013.

À Villebon, son projet a d’abord été rejeté en commission départementale d’aménagement commercial fin 2013, puis autorisé en commission nationale en 2014. Mais pas moins de six nouveaux recours, formulés notamment par Auchan, Intermarché et Cora, ont porté l’affaire devant la Cour administrative d’appel de Versailles.


Auchan guère enchanté

Fin novembre 2015, cette dernière a rejeté les six requêtes et donné raison à Costco. L’argument de la « surdensité commerciale », soulevé par les distributeurs français, n’est par exemple plus pertinent depuis la réforme de l’urbanisme commercial. Celui de la saturation des accès routiers a lui aussi été rejeté par la Cour, au motif que les professionnels qui composent une partie de la clientèle de Costco ne fréquentent pas le magasin aux mêmes heures que les particuliers.

À Villebon, Costco ouvrira sur 12.000 mètres carrés, à deux pas ou presque d’un hypermarché Auchan qui n’est guère enchanté de la perspective.

Inconnu en France, l’Américain est pourtant le deuxième distributeur mondial. Il a réalisé l’équivalent de 105 milliards de dollars sur son exercice 2014-2015 et ses ventes ont encore progressé de 2% sur le premier semestre de l’exercice en cours (+ 6% à magasins comparables, hors carburant et hors effets de change).


120 millions d’euros par magasin

Le concept Costco repose sur des magasins entrepôts de 12.000 à 15.000 mètres carrés, qui crachent en moyenne plus de 120 millions d’euros de chiffre d’affaires… avec seulement 4000 références (dont la moitié en alimentaire). Les ventes y sont proposées en gros mais ouvertes au public, moyennant une cotisation annuelle. Des arrivages réguliers et variés renouvellent l’intérêt des clients, avec des offres éphémères parfois spectaculaires (voitures, bijoux, etc.).

En Europe, Costco exploite 27 magasins au Royaume-Uni ; il est présent en Espagne depuis 2014, avec aujourd’hui deux points de vente. Dans la péninsule ibérique, le distributeur a largement dépassé ses objectifs de recrutement (80.000 membres inscrits en un an et demi à Séville, 40.000 membres à Madrid en seulement trois mois).

Le chiffre d’affaires, en revanche, ne décolle pas de la même façon. Il est peu probable que Costco ait dépassé les 30 millions d’euros à Séville sur une année pleine : on est encore loin des 83 millions de dollars (75 millions d’euros) enregistrés en année 1, en moyenne, par les nouveaux magasins du groupe.

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